Glossaire utile des termes anglais-français.

Cela faisait longtemps que je pensais faire ce glossaire. Je lis beaucoup de sites concernant la pêche à la mouche, aussi bien en anglais qu’en français. Je me suis vite aperçu qu’il y avait parfois confusion sur les termes, que les traductions n’étaient pas toujours fidèles. Il faut dire que souvent, les usages linguistiques locaux n’aident pas la cause. Prenons un exemple que j’aime par dessus tout : ce que l’on appellera communément un faon en France devient un « veau » au Québec ! Il en est de même pour toute progéniture de cervidé ou de gros gibier… Les anglais ne sont pas en reste : par exemple, l’usage des mots elk/moose/deer est parfois très confus et très régional. En Angleterre « elk » désignera l’élan mais en Amérique, celui-ci deviendra « moose » ou « orignal » au Québec ! Aux USA/Canada « elk » désigne le wapiti… De quoi s’y perdre !
J’espère que ce glossaire vous aidera à démêler tout cela lors de vos lectures ou de vos achats.

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Son fonctionnement est très simple : j’ai classé par ordre alphabétique des termes, français ou anglais que l’on rencontre souvent dans le monde de la pêche et du montage de mouche. Il suffit de cliquer sur une lettre de l’alphabet afin d’accéder aux termes correspondants.

Je vous invite à m’aider à faire évoluer celui-ci. Je suis ouvert à toute proposition. Pour ce faire, il suffit d’utiliser le petit onglet « contact » au dessus du bandeau image de ce blog. J’ai déjà quelques idées d’évolution. Par exemple j’aimerais y associer des liens illustratifs. Pourquoi aussi, lorsqu’il sera plus complet, ne pas en faire une version pdf afin de l’imprimer et de le placer dans un livre de montage de mouche et l’avoir sous la main en tout temps ?

En attendant, cliquez sur le lien situé en dessus du bandeau du blog, coincé entre « accueil » et « contact » pour accéder à celui-ci. (ou cliquez ICI ) 🙂

Les monteurs de l’île Saint-Jean

Voilà bien longtemps que je n’avais alimenté les colonnes de ce blog. Paradoxalement, les statistiques me montrent que vous êtes nombreux à visiter quotidiennement ces pages. J’en profite donc pour vous souhaiter une belle et heureuse année 2017.
Je n’ai pas délaissé la pêche à la mouche, mais ma saison 2016 s’est réduite à sa plus simple expression avec seulement quelques journées de pêche et vraiment peu de poissons.
La vie, quelques changements, la routine… On connait tous.
Un de ces beaux changements m’amène à fréquenter un peu plus souvent un endroit que j’apprécie particulièrement, la ville de Terrebonne et son « Vieux Terrebonne » pittoresque, prisé des touristes. En empruntant la passerelle du barrage des anciens moulins, à quelques pas du vieux quartier pittoresque, se trouve l’île Saint-Jean. Ce haut lieu halieutique urbain est le théâtre de belles scènes de pêche. On peut y prendre des achigans, des carpes, du barbu, des laquaiches après le 1er juillet, la rivière à cet endroit étant un sanctuaire halieutique fermé durant tout le printemps.

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Les flots au pied du barrage des moulins.

Les monteurs de l’île Saint-Jean sont nés de la volonté bienveillante de quelques moucheurs et plus particulièrement celle d’André qui nous reçoit tous les quinze jours pour une matinée de montage dans son local à quelques pas des rapides de la rivière des Mille-Îles.

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Régulièrement, une douzaine voire une quinzaine de passionnés de tous niveaux échangent leurs connaissances, partagent leurs techniques et proposent des modèles de mouches pour tous les types de pêche.

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J’aime beaucoup ces rassemblements où règne une atmosphère sans pression, amicale, où le partage se fait sans compter, sans arrière pensée. C’est comme cela que je conçois le bénévolat, l’amitié, le plaisir, l’altruisme. C’est sûrement aussi pour cela que j’ai délaissé les grosses structures associatives, trop centrées sur elles-mêmes, accaparées par un petit groupe fonctionnant en vase clos pour lequel l’intérêt collectif ne compte finalement guère.
Si vous voulez monter de belles mouches et rencontrer des passionnés dans cette belle région de Lanaudière, n’hésitez pas ! Contactez les monteurs de l’île St-Jean sur leur page Facebook ou en m’envoyant un message, je le ferai suivre avec grand plaisir !

Un livre à commander (vite)…

J’en avais parlé ici, il y a plus d’un an (oui je sais, ce blog est relativement calme pour na pas dire mort depuis des mois…), l’ouvrage magnifique de Paul Troël et Jacques Le Doaré devait  faire l’objet d’un nouveau tirage l’édition originale de 2012 ayant été limitée à 500 exemplaires.
Après plusieurs mois et quelques courriels échangés avec Mr Troël (qui connait bien le Québec), celui-ci m’a annoncé que la nouvelle édition, revue et complétée sortira des presses le 15 septembre 2016 ! Jour béni car le nouvel album de Marillion sort le même jour… 🙂 L’ouvrage comprendra 32 pages supplémentaires, de nombreuses illustrations et toujours le niveau de qualité incroyable des illustration et des textes qui les accompagnent.com_II_9pl
L’édition se fait à compte d’auteur et le tirage limité à 500 exemplaires me fait dire qu’il sera difficile, pour ceux n’ayant pas encore commandé celui-ci, d’en acquérir un sans l’avoir réservé. Un « must » pour tout pêcheur à la mouche de France, Navarre et… du Québec !
Le bon de commande se trouve sur http://troel.free.fr/ . Faites vite !

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La couverture de la 2ème Édition.

Repose en paix René

Je viens de recevoir un courriel qui m’attriste, qui me touche profondément.
Mon ami René Houde vient de nous quitter après des mois de combat contre la maladie.
Nous avions travaillé ensemble pour dynamiser le chapitre Chateauguay de TUC et pour franciser celui-ci. Tu étais le mentor de ce chapitre et tes absences plus fréquentes ces derniers temps m’avaient même incité à délaisser celui-ci.
Je t’ai rencontré aux MMM, tu faisais partie de ceux qui donnaient leur temps pour apprendre à lancer aux néophytes, j’en étais. Je mesure aujourd’hui les efforts que tu as du  déployer pour être présent malgré la maladie.
Tu n’oubliais pas, à chacune de nos rencontres, de demander des nouvelles de « junior », il est triste lui aussi ce soir.

Ton souvenir restera gravé dans mon coeur et dans ceux de nombreux pêcheurs qui t’ont un jour croisé. Je ne pourrai m’empêcher d’avoir une pensée pour toi chaque fois que j’irai pêcher la Châteauguay cette belle rivière que tu as protégé de ton mieux depuis des années et que nous devions pêcher un jour ensemble, nous amuser avec nos « Tenkaras ».
Je t’envoie un dernier « salut » halieutique et amical et j’envoie toutes mes condoléances à ta famille et tes proches.
Repose en paix René.

Bonne ouverture !

Je sais, j’ai délaissé trop longtemps ce blog et à ma plus grande surprise l’auditoire ne cesse d’augmenter. Peut-être que le travail des moteurs de recherche ramène chaque jour quelques brebis égarées.
J’avoue que depuis l’automne et même après une des saisons les plus pourries que j’aie jamais vécue, j’ai délaissé un peu mes mouches. Non pas que je leur tourne le dos, non, plutôt que de temps en temps il est bon de regarder autour de soi, de changer d’air, surtout quand celui que vous venez de respirer ne fut pas des meilleurs.

Ne vous inquiétez pas, je regarde tous les jours mon gilet pendu, ses poches pleines de boites à mouches, mes cannes, à portée de regard et mon étau, parce que la promiscuité m’oblige à le voir pendant que j’écris cet article. Finalement, je vous envie, vous qui me lisez et qui aurez la chance d’avoir les pieds dans l’eau samedi matin. Certes l’eau sera fraîche et abondante à ce qu’il parait mais vous aurez les pieds dedans ! Amusez-vous, respectez ces rivières qui nous donnent tant de plaisir et surtout buvez un coup à ma santé, quand viendra mon tour d’ici le mois de Mai, promis je lèverai le coude à la votre et à la santé de nos chères truites !
Bonne ouverture !

Goumois, Plain, Bresson, Vesoul… Mon Ardèche.

Mon Ardèche est loin. J’ai le souvenir de cette petite pension familiale à Sainte-Eulalie où Paulette et Raymond venaient chaque été jusqu’à ce qu’ils furent trop vieux pour s’y rendre. Il faut dire que Sainte-Eulalie n’est pas le coin du plateau ardéchois le plus accueillant, même en été. Pourtant, certains disent que la dureté du climat a ses charmes aussi.
Raymond était un fin pêcheur. Il aimait taquiner la truite et l’omble de la Loire qui passait à quelques pas de la petite maison qu’ils partageaient avec les propriétaires le temps d’un été. Il n’était pas rare à l’époque de revenir chaque année dans la même famille, un genre de pension mutuellement consentie, période durant laquelle les enfants retrouvaient leurs camarades de jeu de l’été précédent. Le fait que les pensionnaires ramènent quelques truites après leur matinée de pêche devait aider à la cause.
Paulette arborait un sourire perpétuel, elle savait toutefois hausser le ton quand il le fallait mais toujours avec une sorte de bonhomie qui rendait cela amusant.

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Je viens de recevoir une commande de la France : Lire la suite

Et au milieu… Non je déconne.

J’avais envie de vous faire profiter de ce texte, publié il y a 3 ans maintenant, quasiment jour pour jour et que beaucoup de visiteurs n’ont jamais lu, n’ayant pas la patience de remonter si loin dans les articles. Bonne lecture.

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Et au milieu coule une rivière. Quiconque a un jour eu un intérêt pour la pêche à la mouche connait ce film de Robert Redford. Ici au Québec la traduction a pondu un mystérieux « la rivière du sixième jour ». Pour rappel, l’oeuvre originale de Norman Mclean a pour titre « A River Runs Through It« . Weird !
J’ai simplement de plus en plus de mal à me faire demander, dès que je fais mention de la pêche à la mouche, si j’ai vu ce film ! Criss bien sûr que je l’ai vu, je l’ai même en DVD, pitié, ça fait juste vingt ans qu’il est sorti, lâchez-moi avec ça, de grâce trouvez d’autres références (c’est valable pour tout le monde d’ailleurs) ! 🙂

Mais ce n’était pas de ce film dont je voulais parler.
Mon père n’était pas pasteur, et je ne vivais pas dans le Montana. Mieux que…

Voir l’article original 389 mots de plus

Boites à mouches sèches.

Je cherche des boîtes à mouches. J’en ai bien quelques-unes, à la mode actuelle avec la petite mousse grise fendue de dizaines d’entailles pour y insérer les mouches, mais je ne les aime pas. En fait, ce n’est pas tant la boîte en pastique que je n’aime pas que le système de maintien de la mouche.
Je ne pêche quasiment qu’en sèche. Non pas par snobisme mais plus par ignorance. Je n’ai jamais vraiment appris à pêcher à la nymphe même si ça me rappelle quelque peu la pêche au toc. Si vous pêchez en sèche, vous avez sûrement un jour ou l’autre pesté contre la boîte qui a lamentablement déformé votre collerette montée avec tant d’amour. Les fibres pliées, les poils écrasés, les cerques tordus, la mouche ne ressemble plus vraiment à celle que vous avez sortie de l’étau. Las ! Exit donc les boîtes avec la mousse, je me lançais donc à la recherche du Graal : des boîtes à compartiments individuellement fermés, permettant Lire la suite

C’est la fête de la pêche ! Rencontre Truite illimitée Canada (TUC) et Moucheurs de Montréal Métropolitain.

Soleil, 22°C prévus dans l’après-midi, léger vend d’ouest. La veille, il a plu, fort parfois. Certainement, le niveau de la rivière aura monté en conséquence.
8h du matin : déjà le parking du pont Percy est plein. Des cannes s’agitent et à leurs bouts des membres des MMM guillerets, prêts à en découdre avec les truites de la Châteauguay.

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Comme chaque année désormais, le chapitre Châteauguay de Truite Illimitée Canada invite les MMM à découvrir la rivière.
Des petits groupes se forment et se partagent le parcours de quelques Kilomètres où se cachent truites brunes et mouchetées, parfois arcs-en-ciel aussi, tout dépend des ensemencements qui sont fait en amont, dans l’état de New York. Les américains ne sont pas avares, pas moins de 5870 truites mouchetées, 1680 truites brunes (farios) et 2200 arcs-en-ciel ont déjà été lâchées en 2015 sur un parcours de quelques kilomètres tout juste en amont de la frontière voisine ( http://www.dec.ny.gov/outdoor/23323.html ). Cela fait un contraste coupable avec le côté Québécois qui n’a plus été ensemencé depuis des années.
Peu importe, paraît-il au Québec, ce sont principalement des truites sauvages qui peuplent la Châteauguay.

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Le pont Percy, lieu de rendez-vous pour les pêcheurs.

Le débit de la rivière a bel et bien augmenté avec les pluies de la veille, l’eau est froide. Les truites seront difficiles ce matin.

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La rivière Châteauguay

D’ailleurs, à quelques exceptions près, ce sont des bredouilles qui se retrouveront à midi pour le lunch. Il me semble qu’un seul pêcheur a piqué une petite Lire la suite

Le forum de Granby, c’est fini.

C’était un des plus vieux évènements spécialement dédiés à la pêche à la mouche pour les francophones d’Amérique, le salon de Granby aura vécu sa dernière édition en 2015. En perte de vitesse et soumis désormais à la concurrence du salon de Trois-Rivières, l’équipe jette l’éponge, faute de relève et faute de moyens.
Le salon était l’occasion de nombreuses conférences, d’enrichissants échanges et de belles rencontres. J’y avais fait la connaissance de monsieur Villeneuve, qui faisait partie du comité d’organisation et à qui j’avais acheté cet étau qui porte son nom et que je ne vendrais pour rien au monde.
Voir l’article de ma visite en 2013

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Il est vrai que ma visite cet hiver fut un peu tristounette, on sentait l’ambiance un peu morose, contexte économique oblige. Mais surtout, on avait l’impression de « déjà-vu » parmi les monteurs et les kiosques commerciaux présents en nombre restreint. Les grandes marques brillaient par leur absence. Dommage.

Merci à toute l’équipe d’organisation qui a tenu la barque seize ans durant. Merci de nous avoir réunis, rassemblés, d’avoir partagé cette passion qu’est la pêche à la mouche. Souhaitons-leur « bon vent » en espérant toutefois que la petite flamme ne soit pas complètement éteinte.

Il pleut, c’est malheureux il pleut… Mais c’est mieux que les moustiques.

Il pleut mais ça ne m’a pas empêché de faire « mon ouverture ». Une journée de libre ! Il fallait pas la louper alors ce ne sont pas quelques gouttes… J’avais toutefois omis un paramètre et je l’ai appris à mes dépends : les moustiques, mosquitos en english. Sales bêtes !
Je ne sais pas si vous avez déjà vécu la détresse d’éléphantman. Je la vis depuis deux jours. J’ai les tempes déformées par d’horrible piqûres, que dis-je, des cratères au centre desquels manque un petit morceau de chair honteusement arraché par des petits insectes qu’on appelle communément ici au Québec les mouches noires. Ces mouches ont la sordide habitude d’attaquer autour et à l’arrière des oreilles qui sont désormais chez moi, comme vous pouvez l’imaginer, rouges, enflées et douloureuses. Même le buff n’y a rien fait… Et pourtant on était « padés » comme des épouvantails !

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un « Sel-Phil » de mon ami Phil, avec tout l’attirail sur le dos… Sans effet sur les moustiques.

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La classe au milieu de la rivière non ? 🙂

Heureusement il n’y avait pas que des moustiques et des mouches noires sur la rivière. Lire la suite

IF4, Hookés et (bonne) compagnie.

L’hiver… L’hiver… Encore -12°C ce matin.
Mon chat ne sort plus. Il faut dire que les gouttières sont encore sous la glace. Pauvre matou, il n’a pas vu l’extérieur depuis… au moins 5 mois ! L’hiver a cela de déplaisant que la litière du chat pue tout le temps.
À vrai dire, je n’ai pas de chat, je suis un cas d’école pour l’étude de l’anthropomorphisme. Ne me faites pas écrire ce que je n’ai pas écrit, je n’ai pas de litière non plus !
J’aimerais tant que cet hiver interminable soit enfin fini. Mais il s’accroche aux dernières branches du calendrier le salaud ! Il va nous suivre jusqu’à Pâques, vous allez voir !
Ce soir, la deuxième édition d’IF4 prenait place au cinéma Beaubien à Montréal. Organisée cette fois-ci par la FQSA qui en a profité pour nous imposer le tarif d’entrée le plus élevé du Canada, la salle n’en était pas moins comble. La sélection était alléchante : Cutthroats, Ungava, Tarpons… Et Hank Patterson ! Rien que ça !

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Je l’avoue sans détour, le film proposé par les Hookés était de loin, selon moi, la meilleure présentation de la soirée. Fred, le célèbre chevelu de la bande gaspésienne était présent sur place pour présenter cette bande de joyeux lurons, à ceux (qui vivent sur une autre planète) qui ne les connaissaient pas encore. Un peu de jeunesse au milieu des têtes blanches, ça fait du bien…

Coup de coeur pour le court métrage mettant en scène Hank Patterson, notre guide pêche de choc, et April Vokey, la dame de coeur du fly fishing au Canada. Il était tout simplement somptueux : humour décalé, oeuvres d’art et steelheads, un cocktail rafraîchissant en cette soirée printan… Non, décidément l’hiver reprend le dessus…

Appel à tous : réédition du livre « Les Merveilleux Ephémères des rivières de France et d’ailleurs »

L’excellent livre de Jacques Le Doaré & Paul Troël intitulé « Les Merveilleux Ephémères des rivières de France et d’ailleurs », illustré de manière magistrale est une source précieuse d’information pour les pêcheurs à la mouche et les amoureux de la nature.

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Il y a eu une première édition de 500 exemplaires en 2012 et on peut déjà voir des exemplaires revendus d’occasion plus cher que leur prix initial d’achat !

Les auteurs sont prêts à faire une nouvelle édition, révisée et complétée.
Tous les détails sont sur : http://troel.free.fr/MxFmr1.htm

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Cependant, ils ne la feront que s’ils ont suffisamment de demandes (quelques centaines je pense). Plusieurs personnes ont déjà manifesté leur intérêt pour cette nouvelle édition et il serait dommage pour les passionnées d’entomologie et les pêcheurs à la mouche que nous sommes, que cet ouvrage soit limité à sa première édition de 500 copies.

Donc, si vous voulez avoir ce magnifique ouvrage (et rare par sa qualité), contactez les auteurs à paul.troel@wanadoo.fr en indiquant votre nom et le nombre d’exemplaires désirés !
Plus il y aura de demandes, plus vite la seconde édition sera lancée et peut-être meilleur sera le prix de production.

J’ai hâte de recevoir mon exemplaire !

Une soie naturelle, de l’eau fraîche et des plumes.

Je l’avais dit lors d’un précédent article : un jour je me laisserai tenter par une vraie soie naturelle. Quand je dis « vraie soie naturelle », j’entends par là une soie constituée d’une âme (la tresse au coeur de la soie) faite de vraie soie naturelle, vous savez le petit fil des cocons du bombyx du mûrier.
Vous avez suivi mes essais, plutôt fructueux à mon sens, d’imprégnation d’un fil en nylon tressé pour fabriquer une ligne « semi-artificielle », à base d’huile de lin et de vernis d’époque. Vous me connaissez, la curiosité étant un vilain défaut et étant moi-même affublé de celui-ci, j’ai voulu voir ce qui se faisait du côté des vraies soies, afin de vérifier si tout ce qui se dit à leur propos était vrai.

Je veux mettre les choses au point tout de suite : récemment sur divers forums auxquels je participe, j’ai pu lire bien des choses et surtout des polémiques concernant un fabricant en particulier. Ce fabricant, nommé « Soies Antonio Perez » a essuyé moultes critiques voire insultes et a été purement et simplement exclu de quelques discussions. Je ne jugerai pas ce qui s’est passé, je ne connais pas les tenants et les aboutissants et chacun a ses raisons propres pour agir de la sorte.
Certes, on peut blâmer la communication parfois « agressive » voire déplacée aux yeux de certains sur les réseaux sociaux, de la part de cette société mais je pense qu’il s’agit plus d’un choc des générations entre une jeune personne d’une vingtaine d’années qui est à la tête de cette entreprise et un « establishment » plutôt vieillissant qui ne se gêne pas pour critiquer et remettre en cause le travail voire l’honnêteté d’un nouvel arrivant dans le paysage PALMiste.
Certes, un jeune qui arrive « avec ses gros sabots » et bouscule l’ordre établi dans un monde ou les acteurs n’aiment pas changer leurs habitudes, ça dérange.
Certes, il y a eu quelques maladresses dans la communication et surtout des grincements de dents quant aux tarifs proposés, souvent deux fois moins chers que la concurrence établie… On comprend alors mieux la levée de bouclier même s’il est difficile de comprendre la violence de certains propos qui sont allés jusqu’à remettre en cause l’origine et l’authenticité même des produits proposés.
La question à savoir s’il s’agissait de vraie soie naturelle a longtemps été mise de l’avant, vous imaginez bien, « il est impossible de sortir une vraie naturelle à si bon prix » !!! Les détracteurs en ont eu pour leur argent lorsque un forumeur a fait analyser un morceau de sa soie en laboratoire et a prouvé qu’il s’agissait bien de soie naturelle. Je ne remets pas sa parole en doute, le côtoyant sur des forums privés. De mon côté, je peux confirmer qu’après avoir fait brûler un petit morceaux de ma soie, ça sentait le cochon et non le plastique et ça brûlait lentement (le synthétique a tendance à brûler rapidement et à faire des petites boules en dégageant une odeur très caractéristique), indices généralement révélateurs de la présence de soie naturelle.

Bref, assez pour moi, je n’aborderai plus ce sujet et ne rentrerai pas plus longuement dans ces polémiques ! Je n’ai aucun intérêt dans cette société et les seules relations, désormais cordiales que j’ai avec, se limitent à celles d’un client envers son vendeur.

Le fait est que cette petite entreprise propose des tarifs et un service intéressants à mes yeux. Après plusieurs échanges, au début un peu spéciaux je l’avoue, ( je sentais bien que la réaction de Jeremy pouvait se résumer à « chat échaudé craint l’eau froide », la frontière que crée l’écran d’un ordinateur appelle à la prudence), une discussion cordiale et passionnée s’est installée et j’ai pu commander la soie qui correspondait à mes attentes.

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Ma soie de 3, couleur « camo » avec boucle finale.

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Nouvelle couleur camo proposée en 2015. Superbe !

J’ai choisi une soie numéro 3 « SPORT *** » de 20m en couleur « camo ». La couleur est du plus bel effet et casse avec la monotonie des soies conventionnelles. Aussi, je ne sais pas si l’argument tient mais cela peut présenter quelque chose d’un peu plus naturel pour le poisson, bien que celui-ci ne voie de la soie qu’une longue ombre chinoise…

J’ai eu l’occasion de l’essayer au cours de plusieurs sorties de pêche. Les promesses du fabricant quant à l’entretien minimal et le graissage sont tenues. En effet je n’ai jamais regraissé ma soie qui a pourtant assuré un flottaison parfaite pendant plus de 5h de pêche. Aussi, je ne l’ai pas sortie du moulinet pour la faire sécher à la fin de la journée, je n’ai rien fait de plus que je ne fais avec mes soies synthétiques : simplement la nettoyer sommairement et la graisser le lendemain. Le rodage s’est fait principalement selon la méthode donnée par le fabricant, graisse, « tripotage » et graisse durant de longues minutes… Je sentais la soie s’assouplir un peu plus au fil des longues heures de pêche.

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Première sortie et première prise en sèche pour ma nouvelle soie, en ce milieu d’automne.

J’aime beaucoup le feeling qu’elle procure avec ma petite canne en fibre de verre #3 (blank Lamiglas). La soie glisse parfaitement dans les anneaux sans aucune résistance et en laissant entendre un doux son de frottement. La puissance de lancer est excellente pour une parallèle (d’après ma petite expérience de lanceur) et les posers sont beaucoup plus délicats que ceux que je faisais avec mes synthétiques. Son diamètre étant inférieur aux soies en plastique, elle travaille mieux lorsqu’il y a du vent. En somme, je suis conquis par cette soie naturelle !

Jeremy et son père proposent aussi d’autres produits (je vous laisse visiter son site www.antonioperez.fr)  : des cannes en bambou refendu, des moulinets, boîtes à mouches, etc. et surtout, ce qui a attiré mon attention, quelques belles plumes pour le montage. Il propose par exemple des superbes pelles de pardo de León d’origine contrôlée. Je lui ai demandé de me vendre une sélection de plumes et je ne fus pas déçu en ouvrant mon colis.

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Hommage à Rafaél Del Pozo et son livre « Mouches pour la pêche ».

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De magnifique pelles de pardo « flor de Escoba »

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Plumes de dinde teintées.

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Une beau choix pour les corps des petites mouches. Plume de dinde « olive ».

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Plumes de dinde aux mille reflets.

La société Antonio Perez propose des plumes de dinde provenant de son élevage personnel. Ces plumes sont utilisées entre autres pour le montage d’ailes de mouches, les biots et les fibres des rémiges qui peuvent être considérées comme des substituts de condor servent par exemple au montage des corps. Toutes les plumes reçues sont de très belle qualité. Ne me reste plus qu’à les utiliser pour monter quelques mouches que je pendrai sans scrupule au bout de ma soie naturelle à l’ouverture de la saison prochaine…

PS : Cet article n’est pas un « publi-reportage » et si je n’avais pas été (ou dans l’avenir ne serai pas) satisfait des produits et du service, je l’aurais dit (et le dirai)  sans ambages. Je l’ai déjà fait dans le passé pour d’autres produits… C’est quand même fou qu’il faille se justifier quand on écrit quelque chose de bien concernant un produit décrié…
Sinon, ceux qui veulent voir l’ensemble des produits Antonio Perez, c’est par là : www.antonioperez.fr

Portrait d’une rivière en santé ?

Ma douce rit de moi !
Quand je suis rentré lundi, de ce qui sera sûrement ma dernière sortie de pêche à la truite de l’année, j’avais avec moi une petite bouteille remplie d’eau. Malgré qu’il fut inscrit « Evian » sur celle-ci, elle était remplie d’eau que j’avais prélevée dans le courant de ma rivière préférée à des fins d’analyse.
Ma douce me traite de « geek » !
J’ai toujours voulu savoir où je mettais les pieds et en l’occurrence dans quoi je trempais mes waders. Certes, je ne sortirai pas un bulletin médical exhaustif de la rivière, ne vous attendez pas à des miracles, je n’ai qu’un petit kit d’analyse de l’eau destiné à mes aquariums. N’empêche qu’il permet de tracer un portrait un peu plus précis de la situation avec quelques valeurs quand même intéressantes.

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Fin octobre, les couleurs s’en vont, l’eau remonte peu à peu… La rivière prend sa parure d’hiver.

J’y suis donc allé de mes trois gouttes de test par-ci, cinq gouttes par-là, pour révéler par la chimie ce que mon oeil ne pouvait voir. J’en saurais un peu plus quant à la santé et à la nature de cette rivière qui abrite quelques belles truites que j’aime à taquiner. Certes, ce n’est peut-être pas le moment idéal pour ce genre d’exercice, la rivière sort tranquillement de son étiage et gonfle ses eaux jour après jour, pluie après pluie (et neige paraît-il cette semaine… Déprimant). En quelques journées son débit à quasiment doublé.

Les tests m’ont donné les valeurs suivantes :

  • pH >8.6 (limite de mon test et mon pH mètre n’est pas étalonné pour me donner plus de précision)
  • gH (General Hardness) = 60 mg/l (HCO3)
  • kH (Carbonated Hardness) = 50 mg/l (CaCO3)
  • Conductivité (TDS) : 88 ppm
  • Nitrites (No2) = 0
  • Nitrates (No3)= 0
  • Phosphates (PO4) <0.25 mg/l

Quelles conclusions tirer ? La première est que le pH est étonnamment haut par rapport à ce que je m’attendais à trouver. De nombreuses feuilles jalonnent les rives, les eaux de ruissellement devraient avoir une tendance plutôt acide. La nature d’un sol certainement calcaire peut-elle être une des raisons de cette valeur ? La dureté mesurée légèrement élevée le laisse penser. La conductivité vient corroborer cette analyse. Les autres valeurs sont plutôt normales pour un torrent de montagne où l’oxygénation et le courant favorisent un bon cycle de l’azote (pas de nitrates/nitrites). Je m’attendais à avoir un petit peu de phosphates vu les exploitations agricoles qui longent la rivière en amont mais fin octobre, l’activité est plutôt réduite et les déversements limités.
Avec ces quelques paramètres, on ne peut tirer de conclusion mais d’ores et déjà il est rassurant de voir qu’il n’y a pas de pollution agricole majeure et que l’écosystème local a l’air de plutôt bien fonctionner.

J’ai un intérêt certain pour les écosystèmes des rivières et ruisseaux, particulièrement ceux que j’ai côtoyés, comme tout « bon » pêcheur à la mouche qui se respecte j’imagine. Ma curiosité m’a amené à pousser les investigations un peu plus loin même si, je vous rassure, il ne s’agit pas ici de faire un inventaire exhaustif de la faune et la flore de la rivière.
On peut apprendre beaucoup de choses en observant autour de soi. Le simple fait de relever un caillou immergé donne parfois de bonnes indications sur les hôtes d’un cours d’eau.

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Sur cette seule photo on peut compter plus d’une dizaine d’espèces différentes d’insectes aquatiques…

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Larve d’heptageniidé qui donnera au printemps une March brown ou une Light cahill

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Une larve qui semble être un psephenus (water pennies) et une autre qui semble être une alderfly.

© salmotruttafarioqc@gmail.com

Larve de perlidae (stonefly) et un psephenus.

© salmotruttafarioqc@gmail.com

Larves de Tricoptères (american grannom) qui donneront des sedges (caddis).

Sous ces quatre pierres mises à l’air (et retournées rapidement à leur état d’origine), on peut compter plus d’une trentaine d’espèces différentes d’insectes aquatiques et je dois en oublier : larves d’éphémeroptères, larves de plécoptères, larves de trichoptères, larves de chironomes, larves de coleoptères, etc. Quelques connaisseurs pourront sûrement compléter l’inventaire des espèces visibles sur les photos.
Je ne suis pas spécialiste en entomologie mais je promets de m’y mettre ! À ce propos, le site www.troutnut.com est une véritable mine d’informations entomologiques pour l’Amérique du Nord.
La présence de nombreux insectes (et de belles éclosions en été) est une preuve de la bonne santé d’un cours d’eau. La variété ici retrouvée est sûrement gage d’une rivière en très bonne santé, à l’abri des principales pollutions urbaines. C’est plutôt rassurant.

Cette petite étude ne saurait être complète sans pousser un peu plus loin le niveau d’investigation. J’ai donc observé au microscope (100x ~400x) quelques gouttes de cette eau prélevée au plus fort du courant pour voir s’il y avait de la vie microscopique. Je ne fut pas déçu car chaque goutte d’eau contenait des dizaines de diatomées. Celles-ci constituent une sorte de phytoplancton indispensable à la survie de certains organismes puisqu’ils en sont la source principale de nourriture, notamment de plusieurs des larves observées.

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Diatomées présentes dans une petite goutte d’eau (quelques microlitres) : j’en ai compté environ une cinquantaine… Parfois accrochées à des déchets organiques.

Ma douce rit de moi et confirme que je suis vraiment un geek ! 😉